Cadavre exquis, dominos ou dorica castra, le jeu s’il s’assume comme tel porte Ă©galement avec lui une forme politique. Cette proposition au sein de laquelle les artistes se sont choisis Ă tour de rĂ´le cherche Ă repenser l’exposition de groupe Ă travers la polyphonie qu’elle compose temporairement. Impuissant après l’ouverture des vannes, l’entitĂ© tutĂ©laire du commissaire ne peut aucune action si ce n’est choisir de les refermer. Les pièces choisies dĂ©voilent un Ă©cosystème possible des images et des formes, autant de correspondances et de corrĂ©lations que d’erreurs ou de tensions fructueuses ou dĂ©suètes.Â
trois petits chatsÂ
chacun sa pièce
pièce Ă vivreÂ
vivre ou survivreÂ
vivre ou mourirÂ
rire de tout
tour Ă tourÂ
touristes Ă MarseilleÂ
Marseille bĂ©bĂ©Â
bĂ©bĂ© nageurÂ
heure du gouterÂ
thĂ© Ă la mentheÂ
mentir ou pasÂ
pas vu pas prisÂ
prison d’étatÂ
Ă©tale de fleursÂ
leur faire coucouÂ
RaphaĂ«l Bachir Osman - NĂ© en 1992, vit et travaille entre Paris et MulhouseÂ
RaphaĂ«l-Bachir Osman dĂ©veloppe une pratique plurielle allant de la peinture Ă l’installation. Seul ou en collaboration, il interroge avec une joyeuse dĂ©rision chaque Ă©tape de la vie des Ĺ“uvres et l’impĂ©rieuse notion d’originalitĂ©, depuis la crĂ©ation jusqu’au montage et Ă l’exposition. Attentif aux Ă©trangetĂ©s formelles, symboliques ou kitsch et dĂ©suètes du quotidien, il extrait, projette et rĂ©investit au sein des espaces rĂ©flexifs du white cube ou de la toile certains motifs souvent sensuels et Ă©tonnants. En mĂ©langeant les registres et les tons autant que les matières et les effets, RaphaĂ«l-Bachir Osman joue habilement d’un humour singulier aux frontières de l’absurde, du mauvais goĂ»t ou peut-ĂŞtre des clĂ©s d’une symbolique mystique dont les codes resteraient Ă dĂ©couvrir.Â
Alexandre Kato - NĂ© en 1991, vit et travaille Ă Marseille.
La pratique d’Alexandre Kato évolue entre écriture et arts visuels. Il détourne des objets du quotidien pour leur donner une nouvelle valeur symbolique. Il se réapproprie notamment des éléments fétichisés associés au Japon et remet en question la notion d’exotisme. Un assemblage de balais brosse ou ici, un flacon de shampoing, transformés par l’assemblage, deviennent alors respectivement jardin zen ou vase mural. Ces objets deviennent les récepteurs d’une nouvelle histoire dont l'ironie sous-jacente traduit les multiples points de vue de son identité.
Mona Young Eun Kim - NĂ©e en 1988, vit et travaille Ă Paris.Â
À cheval entre représentation du conscient et du subconscient, la pratique de Mona Young-eun Kim est dystopique, satirique et surréaliste. Son travail interroge nos lectures des signes et des symboles vecteurs d’informations ainsi que leur possible évolution dans l’avenir. Pourtant, ceux qu’elle met en place ne sont pas toujours lisibles. Cette ambiguïté crée un espace poétique et humoristique. Ses pièces parfois participatives abordent la notion de la connectivité sociale, offrant au public la liberté de les réinterpréter et de se les approprier.
Louis Dassé - Né en 1990, vit et travaille à Marseille
Louis Dassé entretient une forme d’ambivalence dans sa pratique qui se joue du contexte d’origine des objets qu’il investit et de celui de l’espace d’exposition. Il s’amuse ainsi de nos façons d’être et utilise avec subtilité un humour capable de placer ou replacer les choses à leur juste valeur. Comme il aime à le dire : « je cherche à être sérieusement léger tout en étant légèrement sérieux. ».
ZoĂ© Ledoux - Vit et travaille Ă Marseille.Â
A travers son observation des habitudes et comportements qui constituent les normes de notre société, Zoé Ledoux, en jonglant d'un médium à un autre, s'amuse à faire apparaître ou à relever la poésie et l'absurdité qui s'en dégagent. Son travail oppose temps de productivité et temps de perte, profit et créativité au sein d’une quête quotidienne du bien-être pris en étaux dans ce paradoxe dans l’espace domestique et familial comme dans l’espace professionnel.
Guillaume ChaltĂ© - NĂ© en 1993, vit et travaille Ă Marseille.Â
Les productions plastiques de Guillaume ChaltĂ© prennent racine dans des situations contemporaines auxquelles l'artiste ampute images ou objets qui interpellent par leurs aspects ou par les Ă©motions qu'ils suscitent. Un jeu d’échelle, de taille et de sĂ©rieux, s'opère alors pour mieux les apprĂ©hender et les transformer. Par ce travail de dĂ©tournement ludique, l’artiste propose un nouvel angle d’observation qui donne vie aux tensions inhĂ©rentes Ă ces situations devenues formes.Â
Laurène Buchheit - NĂ©e en 1995, vit et travaille Ă Bruxelles.Â
Par l’utilisation de gestes simples et précis allant de l’installation à l’écriture, Laurène Buchheit questionne comment de multiples facteurs tels que traditions, temps libre, pouvoir, travail, langage et communication sont catégorisés et organisés. Avec une attention particulière pour la versatilité du langage et la diversité de ses tons elle base sa pratique autour de références littéraires, de films et d’images trouvées qu’elle recompose poétiquement.
Camille Le Meur - Vit et travaille Ă Paris.Â
Le travail de Camille le Meur explore l'ambivalence des formes et des matériaux (céramique, plâtre, résine, argile, acier), tout en interrogeant les espaces d’exposition comme environnements habités par des artistes et des publics, notamment de par la création de pièces in situ à partir des spécificités des espaces rencontrés. Par la collecte et la réutilisation d’objets quotidiens qu’elle recompose et assemble, elle interroge leur autonomie. Sa pratique se joue des frontières ambivalentes entre la sculpture, le dessin, le vêtements, l’objet ou la nourriture tente de créer une position ambiguë qui se situerai quelque part entre le matériau, la sculpture, l’élément architectural et la présence physique.
Tom Chatenet - NĂ© en 1996, vit et travaille Ă Paris.Â
Par la peinture, Tom Chatenet créé un langage de contradictions visuelles. Les outils utilisés et les différentes étapes de son processus créatif demeurent visibles et laissent des stigmates sur la toile. Ils permettent partiellement d’en retracer la facture. Cette épaisseur temporelle donne naissance à des formes ambiguës, fragments de sens qui en marquent la quête ou la perturbation volontaire. Les éléments visuels s’entremêlent, s’échangent parfois, et multiplient le sens de lecture des images produites.
Joseph Chabod - NĂ© en 1996, vit et travaille Ă Madrid.
Sa pratique de la peinture, avant d’être une recherche esthétique et stylistique, tente de répondre à la question de son existence même : pourquoi peindre plutôt que ne pas peindre? Une approche pragmatique et matérielle du tableau, son positionnement dans l’histoire de la représentation picturale, ainsi que la mise en place de systèmes narratifs sont autant de moyens qui cherchent à y répondre.